mercredi 16 mai 2012

Dark Shadows

QUI AIME BIEN CHATIE BIEN.


2012. Tim Burton. Avec Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Eva Green, Helena Bonham Carter.


SYNOPSIS: En 1752, Joshua et Naomi Collins quittent Liverpool, en Angleterre, pour prendre la mer avec leur jeune fils Barnabas, et commencer une nouvelle vie en Amérique. Mais même un océan ne parvient pas à les éloigner de la terrible malédiction qui s’est abattue sur leur famille. Vingt années passent et Barnabas a le monde à ses pieds, ou du moins la ville de Collinsport, dans le Maine. Riche et puissant, c’est un séducteur invétéré… jusqu’à ce qu’il commette la grave erreur de briser le cœur d’Angelique Bouchard. C’est une sorcière, dans tous les sens du terme, qui lui jette un sort bien plus maléfique que la mort : celui d’être transformé en vampire et enterré vivant. Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé…


Ce billet sera un déversement d'acide envers un bon film qui ne mérite pas forcément tant de critiques. Mais avec Burton j'en arrive à un stade où l'agacement surpasse la fan-attitude. J'en ai un peu ras le bol d'attendre depuis des années un de ses nouveaux film-référence... Car il faut bien l'admettre: Comme beaucoup d'autres, Dark Shadows ne fera sans doute pas date dans sa filmo. Quand est-ce que tu me cloueras le bec comme avant? P'tain Timmy! C'est un fan ingrat qui te le demande!

Je vais être franc: je considère que Tim Burton est toujours porté disparu depuis 2004, voire même depuis 1999 (considérant que Big Fish est à part, tant l'auteur de ce blog a chialé comme jamais en le voyant...) Rien à faire: Après avoir vu Dark Shadows, je n'ai toujours pas retrouvé le feu sacré des années 90. J'entends par là: Edward aux mains d'argentsBeetlejuice, Batman, Sleepy Hollow, Mars Attacks. Je n'inclue pas dans cette liste Sweeny Todd, car mis à part deux scènes éblouissantes et sanglantes, visionner ce film a été une purge... Peut-être que l'aspect délicieusement vintage qui me plaisait tant dans Edward ou Beetlejuice n'est plus correctement retranscrit comme avant... (la faute au numérique?) Peut-être que l'iconoclasme de Mars Attacks n'est plus présent... Peut-être que l'esprit gothique inquiétant et limite claustrophobique de Sleepy-Hollow et de Batman Returns n'y est plus non-plus... Peut-être un peu de tout ça.

Jack Sparrow featuring Jean-Marie Poiré.
Ce Dark Shadows est tout de même fort plaisant pendant plus d'une heure mais ça sent quand même le déjà-vu aseptisé. Les dernières trente minutes sont baclées, presque ridicules, on en reste immanquablement sur sa fin. Les principaux gags sont usés jusqu'à la trame, Johnny Depp se prend pour Jacquouille la Fripouille, et le scénario est si faible qu'il pourrait être écrit sur mon ticket de ciné (cela devient récurent ça aussi...) On ne retrouve qu'à de trop rares passages l'iconoclasme burtonien d'antan mais pourtant, paradoxalement, le réalisateur fait de l'auto-citation pendant tout son film. Quand il ose sortir de son univers, Timmy se plante. Quand il reste dans son giron,Timmy sert du réchauffé. Peut-être faudrait-il aussi mettre entre parenthèses cette collaboration systématique avec Johnny Depp qui contribue sans doute à faire naître cette impression de déjà-vu? Non mais sérieux ça commence à devenir lourdingue de le voir caser son pote et sa meuf dans tous ses films... Et on a surtout la désagréable impression que Depp et HBC ne se contentent plus que d'assurer le service minimum... et c'est toujours à peu près la même prestation...

Désolé mais ça fait quand même beaucoup de petits défauts qui en forment un gros.
Alors certes on passe un bon moment dans l'ensemble, Michelle Pfeiffer, Eva Green et Chloë Moretz sont géniales, mais j'avais déjà oublié ce film le lendemain matin et ce n'est jamais bon signe... Pour moi les petites déceptions se suivent et se ressemblent depuis Big Fish. L'âge d'or semble bel et bien terminé. Timmy est fatigué. Timmy a perdu de sa poésie.

A l'instar d'Angélique Bouchard aimant Barnabas tout en le faisant horriblement souffrir, je t'aime quand même toujours Timmy. Furieusement.


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