vendredi 2 décembre 2011

Hergé, l'alter ego de Tintin




Raillé et critiqué (parfois à juste titre) par certains. Il est adulé et suscite l'admiration par d'autres. Tintin est un témoin de son époque qui a eu plusieurs vies mais c'est aussi l'alter-égo de son créateur, Georges Rémi alias Hergé. Auteur de génie à la personnalité complexe, Hergé exprimera dans son personnage à l'allure de boy-scout ses idées, ses sentiments mais aussi ses démons et son talent.
28 ans après la mort de son créateur, Tintin reviendra sur le devant de la scène et renaitra au cinéma à la fin du mois avec "Le secret de Licorne", un film réalisé grâce à la technologie de la motion capture. Steven Spielberg et Peter Jackson réussiront peut-être là où tout le monde a échoué: retranscrire fidèlement sur grand écran l'univers de Tintin, avec son esthétisme, sa vivacité et son fourmillement d'idées.

Le Tintin d'avant-guerre, caricature de l'européen moyen.
Tintin, est né en 1929. Il est publié pour la première fois dans le Petit Vingtième, qui est un journal catholique. Ses premières années ne sont objectivement pas les meilleures. Le jeune reporter n'a pas à être fier de son manque d'ouverture d'esprit. Les premières aventures sont aussi désuètes et conservatrices que celles des années 50 seront avant-gardistes. Dans l'ignoble Tintin au Congo, les noirs-africains apparaissent tour à tour paresseux, naïfs, gentils, stupides et parlent "petit nègre". L'album contient tous les stéréotypes qu'un européen des années 30 pouvait avoir à l'époque envers les peuples colonisés. (Cette apologie du colonialisme et cette étroitesse d'esprit, sera pourtant dénoncée peu de temps après par Tintin lorsqu'il corrige violemment un colon britannique qui battait un chinois... une des nombreuses ambiguïtés des idées développées par Hergé dans sa bande-dessinée). Hergé montre dans cet épisode au Congo Belge une stigmatisation qu'il reproduira partiellement 30 ans plus tard dans Coke en Stock
L'auteur engage son héros dans une xénophobie récurrente et dans un protectionnisme latent. Il se montre à la fois anti-communiste et méfiant envers les américains qu'il décrit comme des affairistes sans scrupules. Sa conception des autres peuples est pourtant remise en question lorsque Hergé devient ami avec un jeune chinois: Tchang Tchong Jen dont il s'inspirera pour dessiner le premier véritable ami de Tintin dans Le Lotus Bleu. Pourtant, caricatures et allusions primaires demeurent légions. Dans l' Etoile mystérieuse, le méchant de l'histoire est une stigmatisation juive nauséabonde. Tintin en vient à devenir lui-même malheureusement une vilaine caricature.
Le reporter suit de façon générale le cours de l'Histoire mouvementée des années 30. Durant les premiers troubles préfigurant la seconde guerre mondiale, Hergé s'inquiète de la montée des régimes totalitaires et dénonce l'invasion de la Mandchourie par les japonais à travers Le Lotus Bleu (son premier chef d'oeuvre). Le Sceptre d'Ottokar est encore plus représentatif des troubles de l'Histoire puisqu'il entre dans le contexte de l' Anschluss faite par la nouvelle dictatures allemande. Le pays fictif de l'ambitieuse Bordurie étant en fait l'Allemagne nazie qui opprime la petite royauté Syldave. L'album est un parti pris envers un régime royaliste et loyaliste rassurant (tel que la Belgique) face à un régime fasciste et expansionniste (tel que l'Allemagne qui vient d'annexer la Bohème-Moravie). Reste que pendant l'occupation, Hergé est un collaborateur passif et Tintin ne participe pas au conflit en Europe... l'aventurier à la houppe préfère partir à la chasse au trésor et se la couler douce dans les mers du sud...


Comparatifs des premières éditions et des versions rééditées de Tintin au Congo et L'Etoile Mystérieuse. Dans la première, le cours d'Histoire de la Belgique est remplacée par une leçon de calcul. Dans la seconde, New York est remplacé par le pays fictif de Sao Rico, M. Blumenstein devient Bohlwinkel. Le racisme -bien que moins grossier- reste tout de même toujours aussi explicite.
Deux exemples de la technique de la ligne claire perfectionnée par Hergé:
Illustration 1: Le Crabe aux Pinces d'Or, Sur une seule case, une succession de mouvements décomposés et répartis entre plusieurs personnages.Pourtant cela pourrait être le même qui s'interroge, se relève doucement, hésite et s'enfuit. Le lecteur devine aussi hors champ un Haddock courant et vociférant.
Illustration 2: LeTrèsor de Rackham le Rouge, Le lecteur reconstitue mentalement et inconsciemment ce qui s'est passé: Le navire a jeté l'ancre ; un canot a été mis à la mer ; Tintin et ses amis s'y sont embarqués ; ils ont ramé pour arriver sur l'île où le capitaine vient de débarquer... le cheminement s'est effectué en une seule et même image.
Case extraite de "L' Affaire Tournesol"

La consécration unanime d'un héros et d'un auteur de génie.
L'après-guerre allait voir Tintin entrer dans une nouvelle ère. La bande-dessinée d'Hergé prend une nouvelle dimension et gagne ses galons de chef d'oeuvre. A partir des 7 Boules de Cristal, les aventures de Tintin pénètrent dans un âge d'or. Le Journal Tintin et les studios du même nom voient le jour. Plus moderne, plus soignée, la série se perfectionne artistiquement. Le héros est moins naïf, moins moralisateur, il s'entoure progressivement de personnages loufoques qui partagent ses péripéties. Hergé, lui, se lie d'amitié avec d'autres auteurs (E.P. Jacobs, Bob de Moor, Van Melkebeke). L'influence de Jacobs se ressentira sur plusieurs aventures: Le Temple du Soleil, Le diptyque sur la Lune, Vol 714. La réalisation des albums se révèle de plus en plus aboutie. Georges Rémi exprime toute sa maniaquerie du détail et son perfectionnisme dans des dessins d'une précision extrême. Il invente surtout un nouveau style graphique, il devient le pionnier de la technique de la Ligne Claire. Il révolutionne la manière de dessiner, les personnages et les objets prenant vie sous ses crayons. Désormais unanimement reconnu en tant qu'artiste,il participe grandement à faire obtenir à la bande-dessinée le titre de 9ème art. Son héros et son univers deviennent des icônes pop-art et suscitent l'admiration d' Andy Warhol. (une inspiration mutuelle naitra d'ailleurs entre les deux artistes). Hergé se renouvelle également en tant que scénariste en réalisant trois pépites: la saga lunaire où Tintin va sur la lune presque 20 ans avant Neil Armstrong, un somptueux polar d'espionnage dans un climat de guerre froide: L'affaire Tournesol et un véritable OVNI, sorte d' anti-aventure à la limite de la parodie qui se déroule exclusivement au domaine de Moulinsart: Les Bijoux de la Castafiore. Ses albums deviennent de grands classiques qui sont relisibles à souhait. On retrouve sans cesse de nouvelles allusions cachées au fur et à mesure que le lecteur vieillit. Chaque album se met à fourmiller de subtiles références psychanalytiques, artistiques, culturelles. Chaque lecteur y trouve son compte, qu'il soit enfant ou devenu adulte.

Tintin au Tibet, miroir d'un auteur torturé.
Et puis, comment ne pas parler de Tintin au Tibet ? Sans doute l'album le plus personnel d'Hergé, pétri de symbolisme. C'est un véritable hymne à l'amitié, susceptible de réconcilier définitivement le jeune reporter avec tous ses détracteurs. Georges Rémi, en pleine dépression est aussi dévasté que l'épave de l'avion qui gît au milieu des hautes montagnes tibétaines. Cette carcasse éventrée et cabossée, cette plaie béante qui choque le lecteur. Hanté par des rêves où règne la blancheur, l'auteur est en quête de pureté. Certaines pages sont couvertes d'un blanc immaculé pour exorciser ses démons.Tintin, lui veut renverser les montagnes pour retrouver son ami Tchang et n'a jamais été aussi désespéré ni aussi excessif. Pour la première fois, l'espace de quelques cases, le lecteur voit son héros capituler malgré ses efforts surhumains. "Coeur pur" -comme le surnomme les moines de la lamaserie- rebrousse chemin, se laisse aller, abandonne son idéal et pleure... Située en fin de page,on se dit que l'aventure aurait vraiment pu s'arrêter lors de cette scène, dans le désespoir et dans l'échec. Malgré les pitreries d' Haddock (qui prouve par ailleurs lui-aussi son amitié fidèle et acharnée), la mélancolie est présente tout au long de l'album, jusqu'à la dernière scène où le yéti pleure à son tour le départ de son nouvel ami Tchang qui lui a été enlevé par Tintin.
Hergé avait déjà exprimé par petites touches des thèmes récurrents et personnels dans son oeuvre comme la folie (un thème qui lui tient à coeur) ou la famille (Tintin en est dépourvue). Mais jamais une de ses histoires n'aura autant été intime -et salvatrice-, Tintin au Tibet étant pour lui une forme de thérapie.



Le film de Spielberg, hommage post-mortem ou simple pop-corn movie?
Le plus grand regret d' Hergé aura été de ne pas avoir réussit à adapter son héros au cinéma, un support qui l'a pourtant toujours attiré. Il n'est pas chose aisée de retranscrire la ligne claire à l'écran. Les deux tentatives: Le mystère de la toison d'or et Les Oranges Bleues s'étant soldées par des échecs. Le futur film semble être à première vue assez fidèle à l'univers d' Hergé, mais les fans innombrables seront à l'affût pour scruter le moindre dérapage de cette super-production hollywoodienne qui se doit de respecter l'oeuvre du maître sous peine de sacrilège. Spielberg en tant que tintinophile assidu semble avoir comprit beaucoup de choses même si quelques libertés semblent avoir été prises par rapport aux scénarios originaux. Le réalisateur, fasciné par Tintin, prit déjà contact avec son auteur en 1982 et obtient un premier feu vert d'un Hergé admiratif devant les premières productions du créateur d' E.T. Pourtant, Spielberg se ravisa devant l'ampleur de la tâche. Lui, -comme beaucoup d'autres tintinophiles- a longtemps pensé que Tintin était inadaptable en film live. Le personnage étant neutre, trop lisse, asexué et ayant une psychologie sommaire. Tintin n'est ni un enfant ni un adulte, c'est une sorte de sur-enfant capable de dépasser les actions des adultes. Son incarnation est impossible par un acteur car Tintin représente le lecteur. Si les traits de son visage sont si simplistes c'est pour que chaque lecteur (ou lectrice) puisse se glisser dans la peau du jeune reporter. On ne s'identifie que très rarement à lui, on n'arrive pas à en faire notre ami. Tintin, c'est juste nous-tous, incarnés dans ses pantalons de golf qui vivons ses aventures.
Hergé, refusant que son personnage lui survive à travers d'autres aventures sous les crayons d'auteurs différents disait d'ailleurs lui-aussi: "Certains le dessineront mieux que moi mais je veux être le seul à le faire vivre car Tintin, c'est moi".
Stevie... fais pas le con avec ton film...



Article publié sur AgoraVox 


EDIT: 






Même si je l'ai regardé au ciné en tant que fan exigeant et pointilleux, je dois avouer que c'était quand même vachement bien dis-donc. Alors bien sûr il y a des défauts: il y a la reprise de ces codes globalisés par Pixar auxquels on ne peut désormais plus échapper en visionnant un animé... des cascades interminables, du bruits, des scènes d'action inutiles et un peu "too much": comme le combat de grues, une descente en tyrolienne qui n'en finit pas...
Mais le revisionner en Blu-ray pour la seconde fois, ce fut le pied. On ne peut s'empécher de faire une petite régression en enfance. Quant aux images, elles sont magnifiques.
Stevie, t'as tout compris. T'aurais pu être plus original dans ta touche personnelle et éviter le combat de grues  mais bon. T'as quand même fait un put*** de bon taf...


dimanche 9 octobre 2011

Drive

SORTIE DE ROUTE VERS L'ENNUI


2010. Nicolas Widing Fefn. Avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston, Christina Hendricks.





SYNOPSIS: Un jeune homme solitaire, "The Driver", conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant - et au volant, il est le meilleur !
Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet. C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.Lorsque le mari d’Irene sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il décide pourtant de lui venir en aide. L’expédition tourne mal…Doublé par ses commanditaires, et obsédé par les risques qui pèsent sur Irene, il n’a dès lors pas d’autre alternative que de les traquer un à un…




La claque de l'année !!! Tous les critiques sont unanimes. Les festivaliers cannois ont kiffé. La bande-annonce semblait réunir tous les ingrédients qui me plaisent dans un film. Au final qu'est ce qu'on a? Un film décevant et incroyablement surcoté. Les principaux détracteurs du film étant des spectateurs pensant voir un nouveau volet de Fast and Furious. Et bien ce n'est pas pourtant mon cas. C'est juste que je ne comprends pas du tout cet engouement général envers une telle banalité.

Ryan est-il heureux? Vénère? Déprimé?
A toi de le deviner...
Tout d'abord il faut avouer qu'il y a une recherche dans l'esthétisme, dans l'image, dans l'ambiance. Mais à un moment donné on se dit quand même qu'on a déjà vu ça ailleurs non? Le fan de Michael Mann que je suis a presque envie de dire à la salle entière qu'on est à la limite du plagia. Merde les gars ! Collatéral c'est quand même vachement mieux. Et c'est plus aboutit surtout !
Une romance se crée entre une jeune mère de famille paumée et un chauffeur-cascadeur asocial. Gossling et Carey Mulligan sont mignons comme tout. Tout ça est un peu plan-plan tout en étant agréable. On se dit qu'il faut bien laisser les sentiments se mettent en place avant qu'arrivent les rebondissements et la future déchirure. Au lieu de ça on aura une sacré bouillie.
Car arrive la fin du film, cette dernière demi-heure indigeste qui cumule les défauts scénaristiques et les grossièretés. La pureté du début a laissé la place à la violence. Grosses lenteurs interrompues par des bagarres inutiles, scènes de violences gratuites, impression de déjà-vu, personnages inintéressants et seconds rôles sous-utilisés (que viennent donc faire Bryan Cranston et Christina Hendricks dans cette galère?) La course poursuite finale pas trop mal faite n'a finalement qu'à peine suscité mon intérêt. Ce bordel se conclu par un ultime acte héroïque et droit de "Flanby-Gosling" le driver, car c'est un vrai héros, un héros humain comme le dit la bande originale... Mouais... Bof... faut vraiment qu'on m'explique ce que les fans voient en ce film quelque chose "d'orgasmique". Ce que c'est chiant... Tout ça pour ça ! Je suis déception.

Vient alors la question du personnage principal emblématique et énigmatique avec son cure-dent dans la gueule. Une sorte de James Dean moderne sous tranquillisants. Taciturne jusqu'à l'extrême, pas très fute-fute mais honnête...un bon gars quand même quoi et c'est là l'essentiel ! Ryan Gosling n'est pas un mauvais acteur mais sur ce coup là, le bonhomme se la coule douce. Car son personnage n'a qu'une seule expression sur son visage de BG pendant tout le film. Qu'il soit enjoué ou furieux, Ryan garde cette porte de prison encrée sur la face.
Donc quand j'ai vu cette revendication faire le tour du web j'ai bien rigolé. OUI cette image! T'es sacrément gonflé Ryan...




vendredi 17 juin 2011

Piranha 3D

Remake réussi ? Poisson d'avril !


2010. Alexandre Ajaavec Elisabeth Shue, Ving Rhames, Steven R. McQueen, Christopher Llyod

SYNOPSIS: Alors que la ville de Lake Victoria s'apprête à recevoir des milliers d'étudiants pour le spring-break, un tremblement de terre secoue la ville et ouvre, sous le lac, une faille où des milliers de piranhas s'échappent. Inconscients du danger qui les guette, tous les étudiants font la fête sur le lac tandis que Julie, la shérif découvre un premier corps dévoré... La journée va être d'autant plus longue pour elle que Jake, son fils, a délaissé la garde de ses jeunes frères et soeurs pour servir de guide à bord du bateau des sexy Wild Wild Girls !



Un réalisateur français perce à Hollywood. On a de quoi être fiers nous-autres hein! Car mine de rien, Alexandre Aja a obtenu ses galons de réalisateur bankable. Il s'est spécialisé dans le film d'horreur depuis son remake de "La Colline a des Yeux" et "Mirrors". Cette fois-ci on a le droit à une poursuite de la franchise Piranhas inaugurée avec brio par Joe Dante en 1978. C'était l'époque où les films d'horreur surfaient sur la vague des "Dents de la Mer". Aujourd'hui on surfe sur les remakes plus ou moins pourris et sur le montrage de tripes (merci Saw I, II, III, IV, V, VI). Pour moi le cinoche d'horreur traverse un âge de plomb et c'est bien dommage... Bref, bien loin de son illustre prédécesseur Dante, notre frenchie nous sert un truc qui ne contient aucun suspense ni aucune angoisse mais avec un scénario digne d'un téléfilm diffusé par NRJ 12 le mercredi soir.

Du porno chic dans la boucherie.
Alexandre Aja joue la carte de la série B assumée. Mais cela n'est qu'un alibi pour nous servir du gore et du cul. Bref il fait  du putassier et là je cautionne pas. Tarantino ou Rodriguez auraient pu en faire un film cool et culte en le pétrissant de références. Aja, lui, tutoie le ridicule. D'une longueur d' 1H20 (avec le générique),  le film met du temps à se lancer avant de voir une dernière demi-heure où on assiste à un déchaînement de gore sans queue ni tête (c'est le cas de le dire...). La 3D ne sert en fin de compte que de cache-misère pour faire du vulgaire et du racoleur. Montrer des nichons et des lambeaux de chairs de bimbos: y'a que ça de vrai! Pour couronner le tout: on a le déplaisir de subir de la musique techno de merde, et aussi de retrouver Jerry O'Connell: un des acteurs les plus insupportables de sa génération.

Il parait que c'est un film d'horreur, et bien franchement le gore d'Aja ne m'horrifie pas du tout, il me laisse même totalement indifférent. La surdose de viande et de sang devient surtout risible. Je dois avouer que j'ai fini par rire à de nombreuses reprises en voyant cette poiscaille découper ces abrutis en rondelles. Et mine de rien on finit par se dire qu'au moins on ne s'est pas emmerdé... surtout que le spectateur masculin est obligé d'avoir un début d'érection devant la sublime bimbo Kelly Brook.

Comme le sinistre Saw 3D, ce Piranha 3D fait partie de ces navets inutiles et commerciaux que l'on regarde par dessus le marché avec des lunettes ridicules collées sur le pif. Quand on mate en trois dimensions des piranhas pas très bien conçus, se battre pour un morceau de pénis, on se dit que la 3D a bel et bien révolutionné le septième art, y'a plus de doute... (sarcasme).
Rendez-vous l'été prochain pour la suite mais je me ferais pas chier pour faire une autre critique tant ce deuxième opus semble être convenu. Ceux que ça intéresse pourront continuer à sonder les abîmes de la médiocrité assumée. David Hasselhoff sera même de la partie! Ouais... Carrément... David Hasselhoff !



Heureusement que Marsellus Wallace n'est pas une fiotte !