vendredi 17 juin 2011

Piranha 3D

Remake réussi ? Poisson d'avril !


2010. Alexandre Ajaavec Elisabeth Shue, Ving Rhames, Steven R. McQueen, Christopher Llyod

SYNOPSIS: Alors que la ville de Lake Victoria s'apprête à recevoir des milliers d'étudiants pour le spring-break, un tremblement de terre secoue la ville et ouvre, sous le lac, une faille où des milliers de piranhas s'échappent. Inconscients du danger qui les guette, tous les étudiants font la fête sur le lac tandis que Julie, la shérif découvre un premier corps dévoré... La journée va être d'autant plus longue pour elle que Jake, son fils, a délaissé la garde de ses jeunes frères et soeurs pour servir de guide à bord du bateau des sexy Wild Wild Girls !



Un réalisateur français perce à Hollywood. On a de quoi être fiers nous-autres hein! Car mine de rien, Alexandre Aja a obtenu ses galons de réalisateur bankable. Il s'est spécialisé dans le film d'horreur depuis son remake de "La Colline a des Yeux" et "Mirrors". Cette fois-ci on a le droit à une poursuite de la franchise Piranhas inaugurée avec brio par Joe Dante en 1978. C'était l'époque où les films d'horreur surfaient sur la vague des "Dents de la Mer". Aujourd'hui on surfe sur les remakes plus ou moins pourris et sur le montrage de tripes (merci Saw I, II, III, IV, V, VI). Pour moi le cinoche d'horreur traverse un âge de plomb et c'est bien dommage... Bref, bien loin de son illustre prédécesseur Dante, notre frenchie nous sert un truc qui ne contient aucun suspense ni aucune angoisse mais avec un scénario digne d'un téléfilm diffusé par NRJ 12 le mercredi soir.

Du porno chic dans la boucherie.
Alexandre Aja joue la carte de la série B assumée. Mais cela n'est qu'un alibi pour nous servir du gore et du cul. Bref il fait  du putassier et là je cautionne pas. Tarantino ou Rodriguez auraient pu en faire un film cool et culte en le pétrissant de références. Aja, lui, tutoie le ridicule. D'une longueur d' 1H20 (avec le générique),  le film met du temps à se lancer avant de voir une dernière demi-heure où on assiste à un déchaînement de gore sans queue ni tête (c'est le cas de le dire...). La 3D ne sert en fin de compte que de cache-misère pour faire du vulgaire et du racoleur. Montrer des nichons et des lambeaux de chairs de bimbos: y'a que ça de vrai! Pour couronner le tout: on a le déplaisir de subir de la musique techno de merde, et aussi de retrouver Jerry O'Connell: un des acteurs les plus insupportables de sa génération.

Il parait que c'est un film d'horreur, et bien franchement le gore d'Aja ne m'horrifie pas du tout, il me laisse même totalement indifférent. La surdose de viande et de sang devient surtout risible. Je dois avouer que j'ai fini par rire à de nombreuses reprises en voyant cette poiscaille découper ces abrutis en rondelles. Et mine de rien on finit par se dire qu'au moins on ne s'est pas emmerdé... surtout que le spectateur masculin est obligé d'avoir un début d'érection devant la sublime bimbo Kelly Brook.

Comme le sinistre Saw 3D, ce Piranha 3D fait partie de ces navets inutiles et commerciaux que l'on regarde par dessus le marché avec des lunettes ridicules collées sur le pif. Quand on mate en trois dimensions des piranhas pas très bien conçus, se battre pour un morceau de pénis, on se dit que la 3D a bel et bien révolutionné le septième art, y'a plus de doute... (sarcasme).
Rendez-vous l'été prochain pour la suite mais je me ferais pas chier pour faire une autre critique tant ce deuxième opus semble être convenu. Ceux que ça intéresse pourront continuer à sonder les abîmes de la médiocrité assumée. David Hasselhoff sera même de la partie! Ouais... Carrément... David Hasselhoff !



Heureusement que Marsellus Wallace n'est pas une fiotte !